Ce sont les rois du business dans ce pays. Comment créer de l'emploi pour les laveurs de vitres? Construisez des maisons de 3 étages dont les fenêtres ne s'ouvrent pas... et doivent donc être nettoyées par l'extérieur.
Certains diront que je suis radin. Ce n'est pas tout à fait faux. Il y a quelques années, quand j'ai reçu un devis de 14.000 dollars pour faire ma pelouse de 23 mètres carrés, j'ai préféré acheter une bêche, un râteau et quelques sacs de graines. Et j'ai investi du temps et de l'huile de coude. Le résultat est satisfaisant. Ce n'est pas un gazon de luxe, mais c'est déjà bon pour qui c'est.
Alors, n'osant pas imaginer le devis pour le lavage de mes vitres, j'ai sans cesse reporté à plus tard: après l'hiver, quand il ne pleuvra plus, avant les prochains visiteurs. Au bout de 7 ans, il était quand même temps de faire quelque chose.
J'ai donc enfin décidé d'acheter une canne à pêche de 10 mètres montée d'un torchon et d'une raclette.
Il a aussi fallu de l'huile de coude, car les lois de la physique et des leviers sont inflexibles. Le résultat n'est pas parfait. Mais c'est déjà bon pour qui c'est. Et la fiente de corneille qui me narguait depuis des mois est effacée!
J'ai un tout bon petit graphique pour vous, aujourd'hui!
J'ai téléchargé tout mon historique Spotify depuis 2012. J'ai fait la liste des artistes qui ont atteint au moins une fois le top de mes écoutes mensuelles. Puis j'ai créé cette jolie heatmap qui, je n'en doute pas, va vous donner une petite idée sur les connections entre mes neurones.
(Promis, un jour je trouverai comment afficher les images en haute résolution sans devoir cliquer dessus)
Aucun doute, Rosalie approuvera ma récente passion pour Dua Lipa!
Pour le reste, pensez ce que vous voulez. Moi, je continuerai à écouter comme bon me semble Britney Spears et Tchaikovsky. Céline Dion et David Bowie. Katy Perry et Yves Duteil. Cré Tonnerre et Lady Gaga.
Notre amis belge n'a pas encore franchi la ligne d'arrivée, mais on peut déjà clôturé nos graphiques du Vendée Globe. Je ne vous en ai montré qu'une petite partie, mais je me suis bien amusé.
Voici donc la boucle bouclée:
Pour combler le vide, je suis parti à la recherche de nouvelles données à mettre en graphiques. La semaine dernière, j'ai téléchargé les données météorologiques de ces 30 dernières années à Seattle. Et on peut y faire un constat évident: si vous voulez visiter Seattle sous son plus beau jour, venez en juillet.
Température moyenne à 20°C:
Et absolument pas de pluie:
Par contre, si vous voulez visiter le Seattle décrit dans les livres et dans les films, venez entre novembre et janvier. Invariables 5-10°C, et beaucoup de pluie.
Mais je ne trouve pas ça très passionnant, la météo. Je vais chercher autre chose. Je me demande si je ne pourrais pas trouver des données ornithologiques, quelque part?
La tradition à NH, la veille de rentrer pour Noël, c’était d’aller faire le ménage à l’animalerie, pour y de lancer de nouveaux croisements et avoir plein de souris pour travailler en janvier. Ensuite, je rentrais à pied, souvent dans un froid de canard et parfois dans la neige, pour aller photographier le grand sapin sur le New Haven Green. Puis le soir, la photo du sapin servait à illustrer mon bilan annuel sur le blog.
A Seattle, la tradition de l’animalerie est inchangée. Par contre, il n’y a pas de sapin de Noël, il ne neige pas, il ne fait pas froid et il n’y a vraiment pas d’ambiance de fête. J’en viendrais presqu’à regretter les soldats de l’Armée du Salut, avec leur vieil enregistreur de musique ringarde et leur insupportable clochette à la sortie des supermarchés et au coin de chaque rue bien fréquentée.
Mais au lieu de vous dire pour la nième fois que « c’était mieux à NH », je vais plutôt vous montrer ce que décembre à Seattle a de mieux à proposer.
A l’est, le pont flottant sur Lake Washington permet à l’autoroute I-90 de partir vers la chaîne de montagnes des Cascades, entre nuages et ciel bleu.
A l’ouest, le nouveau front de mer a été récemment inauguré. Quand je suis arrivé à Seattle, cet endroit était absolument infect. Un viaduc, pire que le pire chef d’œuvre de la bruxellisation, permettait à une autoroute de passer à travers la ville. En-dessous, les campements de sans-abris étaient entourés de dépotoirs et les caniveaux remplis de vieilles seringues.
Quelques années plus tard, les choses ont bien changé. Les voitures passent maintenant dans un tunnel, le viaduc a été démoli, l’espace est désormais largement réservé aux piétons et une impressionnante passerelle permet de descendre du célèbre Pike Place Market vers le front de mer.
L’espace repris à la voiture a permis à l’aquarium de s’agrandir, et le nouveau bâtiment propose une bien jolie vitrine sur le grand bassin.
Tel le bord de l’Hudson à NY, le front de mer de Seattle est devenu un de mes endroits préférés où aller courir. Même si je n’ai malheureusement pas beaucoup couru en 2024. Mais on a malgré tout sauvé l’année avec un sympathique semi-marathon début décembre, dont nous avons récemment parlé sur ce blog.
Côté cyclisme, l’année a été un peu meilleure. Mais j’ai surtout appris à gérer les pneus sans chambre à air. Disons que c’est fantastique quand ça fonctionne bien. Ceci dit, je retiendrai surtout de cette année sportive un segment du parcours d’Obliteride. Dans une longue et belle montée bien régulière, trois gars m’ont doublé. Après avoir confirmé que ça ne les dérangeait pas, je me suis collé pendant une bonne heure dans leur sillage, fend-la-bise ! Au fur et à mesure qu’on rattrapait d’autre cyclistes, notre peloton grossissait. Heureusement que le shérif de chaque patelin était là pour sécuriser notre passage dans l’arrière-pays rural, car ces gaillards sont de véritables pilotes, fonçant à la corde des virages sans même toucher les freins. Mais moi, moins agile sur ma bécane, je devais sprinter après chaque tournant pour recoller au groupe. A un moment, ces efforts répétés ont coûté cher et j’ai dû les laisser filer. Dommage ! Je les ai revus au ravito suivant, j’ai remercié le plus costaud parmi ces meneurs d’allure, il a fait un selfie… puis ils ont poursuivi sans moi leur chevauchée effrénée. J’espère être en meilleure forme pour Obliteride 2025, et pouvoir poursuivre ces furieux sur l’entièreté des 160 kilomètres!
Le semi-marathon de Seattle a quelque chose d'adorablement détestable. Ou l'inverse, je ne sais pas.
Le dimanche de Thanksgiving est un jour idéal pour ne rien faire, recharger les batteries avant d'aborder le dernier mois de l'année, souvent chargé. Au lieu de cela, levé à 5h30 du matin, le thermomètre indiquait 0,2°C. Au moins, il ne pleut pas!
Arrivé au départ, le DJ et le MC faisaient de leur mieux pour sortir la foule de sa torpeur. Sans grand succès. Quelques minutes avant le départ, silence de cathédrale lorsque retentit l'hymne national, chanté a capella et suivi d'une fort patriotique clameur.
Le signal de départ retenti enfin, on va pouvoir se réchauffer. Le claquement métronomique des godasses sur le bitume résonne, amplifié par les hauts bâtiments longeant les rues ondulantes de la ville.
Le jour se lève à peine quand on entre dans un long tunnel sombre, qui nous amène sur la I-5. L'autoroute I-5 se déroule le long de la côte Pacifique, entre les frontières canadienne et mexicaine. A Seattle, elle est à trois sens: vers le nord, vers le sud, et en alternance en fonction de l'heure de la journée. Aujourd'hui, c'est direction nord et le seul moyen de déplacement autorisé est la course à pied. Quel bonheur de faire son paisible jogging dominical sur une autoroute à 5 bandes entourée de deux autoroutes à 5 bandes!
Un peu plus loin, sur Ship Canal Bridge, l'autoroute à trois sens devient un viaduc à deux étages. Au niveau inférieur, c'est un peu comme un tunnel suspendu, entre vertige et claustrophobie. Le soleil, enfin levé, perfore cet étrange édifice de ses rayons horizontaux, dessinant sur la route de grandes ombres en plein effort. A gauche, entre Lake Union et un ciel bleu éclatant aux nuances orangées, Aurora Bridge et le Space Needle déploient leurs silhouettes caractéristiques. Somptueux!
Parlons de la course! Sans entraînement régulier depuis le mois de mars, et avec un kilométrage culminant à 400 pour 2024, le but n'était absolument de rechercher la performance. Un temps de 2h10 semblait être un objectif raisonnable, avec une secrète ambition d'approcher les deux heures. Il fallait donc partir lentement et garder le cardio dans la zone verte pour espérer tenir la distance.
Tu parles! Vers le 6ème kilomètre, le cardio en zone rouge écarlate, me voici derrière les meneurs d'allure pour 1h50. Frein à main! Je suis resté dans leur sillage jusqu'au 13ème kilomètre et le pied de l'interminable montée d'Aurora Avenue. Manque de jus, j'ai dû les laisser partir dans les passages à plus de 9%.
Mais qui dit interminable montée, dit aussi long toboggan pour redescendre, tout schuss, vers Seattle et la ligne d'arrivée. Les meneurs d'allure étaient là, à un jet de pierre. J'ai bien cru les rejoindre mais, pointe d'asthme dans cette belle atmosphère glaciale, l'élastique a cassé.
Et comme chaque fois, l'organisation avait soigné le design de la médaille.
C'est ça le semi-marathon de Seattle. Malgré des conditions et un parcours difficiles, aussi horrible que merveilleux, on se surprend à y courir mieux que prévu. Avec un temps de 1h50m41s, on a une bonne base, sur laquelle on peut à nouveau rêver en 2025 de construire l'ambitieux projet Breaking90.
Je vais devoir collecter les données sur l'appétit des mésanges à tête noire locales, et mettre en graphique leur consommation de graines de tournesol en fonction de la saison. Car elles m'ont affonné une mangeoire complète en moins de 24 heures. Non rassasiées, elles en ont encore englouti en bon quart en quelques heures ce midi.
Mais en attendant les données précises sur la gourmandises des mésanges, mettons à jour les graphiques du Vendée Globe, deux semaines après le départ.
Après la redistribution des cartes et des positions dans une zone sans vent de l'Atlantique Nord, les choses sont rentrées dans l'ordre cette semaine.
Plus intéressant que les positions, la distance par rapport au meneur de course. On voit bien l'effet accordéon de la semaine dernière. Et maintenant, la tête de course s'étire et creuse inéluctablement l'écart sur un second peloton mené par Jean Le Cam.
Et comme on est un peu géographe dans l'âme, on peut mettre ça sur une carte.
A la semaine prochaine... pour peut-être des graphiques interactifs!
Je n'ai plus posté depuis près d'un an, donc je ne vous en veux pas si vous avez déserté. Mais si vous êtes là, faites signe!
Vous vous souvenez probablement, vous les fidèles du blog, que tous les 4 ans, je suis collé 6 fois par jour à mon ordi pour suivre le classement du Vendée Globe.
Vous avez aussi certainement remarqué que j'aime bien faire des graphiques. Et depuis un peu plus de deux ans, j'ai appris à traiter les données comme le font les pros des 'data sciences'. Donc les classements quotidiens du Vendée Globe me donnent une opportunité de mettre en pratique ces techniques de traitement des données.
Première étape: un petit script pour convertir les données, téléchargées dans un horrible format excel, vers un format bien plus adéquat pour les data sciences.
Deuxième étape: un autre script pour télécharger automatiquement les mises à jour postées toutes les quatre heures par les organisateurs du Vendée Globe.
Et voilà, nous sommes prêts pour commencer à visualiser tout ça! Première visualisation: l'évolution des positions au cours de la première semaine de course. Avec trois marins en évidence: Denis le belge, Sam Davies la sympathique britannique adoptée bretonne, et le vieux loup de mer Jean Le Cam... qui vient de trouver un courant d'air le long de la côte africaine pour s'installer en tête du classement.
Météo absolument exécrable à Seattle depuis quelques jours. Les rivières atmosphériques sont de retour, nous avons battu le record absolu de pluviosité pour la première semaine de décembre... et la situation ne s'améliore pas.
L'autre jour, j'ai dû faire un demi-tour en courant: la route était totalement inondée. Ce n'est pas très étonnant. Car à Seattle, il y a un coin de rue avec un bon cantonnier...