Cantonnier

 

Météo absolument exécrable à Seattle depuis quelques jours. Les rivières atmosphériques sont de retour, nous avons battu le record absolu de pluviosité pour la première semaine de décembre... et la situation ne s'améliore pas.


L'autre jour, j'ai dû faire un demi-tour en courant: la route était totalement inondée. Ce n'est pas très étonnant. Car à Seattle, il y a un coin de rue avec un bon cantonnier...


Et puis il y a toutes les autres rues.


Mais que fait donc la commune?


Hey Joe

 

La voiture me fait des misères depuis quelques jours. Alors en attendant d'aller au garage samedi, je suis allé au labo à pied une partie de cette semaine.

Cinquante minutes de marche, sous un ciel anormalement bleu pour la région à cette saison, ça me rappelle NH. Et les rues de Seattle sont une excellente source d'inspiration pour choisir une playlist dans l'iPod. Si quand je vais courir du côté de Viretta Park je choisis souvent Smells Like Teen Spirit, à Capitol Hill c'est plutôt Hey Joe ou Purple Haze.


Je ne sais pas ce qui est le plus inacceptable: les dégâts sur la statue de Jimi ou le fait qu'il n'y ait pas un employé communal préposé à son nettoyage immédiat?

Bien, je dois avouer, je n'ai pas tenu ma résolution de l'été d'aller travailler à vélo deux fois par semaine. Par contre, quand il ne pleut pas, je pourrais faire la résolution hivernale d'aller travailler à pied le vendredi. Mais je changerai légèrement mon itinéraire car sur Broadway le matin, à part Jimi, on ne croise que les junkies émergeant de leur torpeur nocturne, à la recherche de leur première dose de la journée.

Mais à part ça, en partant au labo, on peut voir ceci:


Et en revenant le soir, cela:



Eté

 

Je n'ai pas grand chose d'intéressant à raconter sur le blog, ces derniers temps. Ou plutôt, j'ai un peu épuisé mon inspiration pour raconter des choses totalement inintéressantes...

Mais comme je n'ai rien de mieux à faire, par ce beau dimanche après-midi ensoleillé sur la terrasse, je me suis donné le défi de trouver aléatoirement quelques photos sur mon téléphone et de les commenter.

Régulièrement le soir, je vais faire un tour à pied dans le quartier. Ma boucle habituelle devient un peu monotone, mais je ne me lasse pas encore de photographier, à chaque fois, le lac et l'araignée. Hier, j'ai croisé à ce point de vue des gens qui sont arrivés à Seattle depuis peu. Ils sont déjà fort bien intégrés dans la culture locale, car ils m'ont demander s'il fallait parler du Mont Rainier avec "He/Him" ou "She/Her". Sérieusement? Même les montagnes?


Notre vieil ami Albert Demaret n'est plus là pour mener les interminables discussions sur le forum Aves-Contact. Mais je pense que nous avions tous tout faux il y a 20 ans quand on débattait passionnément pour savoir s'il faillait continuer à nourrir les oiseaux en été. Il suffisait de demander leur avis au principales intéressées, les mésanges. Et de s'adresser à elle dans la langue de la graine de tournesol. J'ai rechargé hier à midi, voici le niveau hier soir. Le débat est clos!


C'était ce matin la traditionnelle course de 5 km "Defeat Myeloma" au Parc Magnuson. C'est mon collègue Damian qui parraine, et son labo bénéficie de la recette du jour. C'est un truc très américain de mettre les survivants à l'honneur, et c'est très bien. Mais j'ai toujours un peu de mal au moment où ils font la grande photo de groupe de Dr. Damian et de ses patients survivants. Il manque trop de monde sur cette photo.

Sportivement, malgré mon niveau d'entraînement abysmal, j'ai couru plus vite que l'an dernier. Il y a donc de l'espoir pour retrouver une forme (semi)-marathonienne pour l'automne. 

J'ai pris deux résolutions pour cet été. La première, deux fois par semaine en moyenne, je vais travailler à vélo (Tornado 1). Le matin, victoire écrasante du vélo face à la voiture: après quelques essais pour trouver le chemin le plus direct, le plus sûr pour un vélo et sans feux rouges éternels, j'arrive en 15 minutes au lieu des habituelles 18-20 minutes en voiture. Au retour, la loi de la gravité étant universelle, c'est plutôt 23 minutes à vélo. Deuxième résolution: chaque matin, obligé, je joue quelques notes de piano (Tornado 2). Quelques notes, parfois seulement une vingtaine de secondes, suffisent pour totalement changer la motivation et l'état d'esprit pout la journée. Genre Simon & Garfunkel: "Hello Darkness my old friend..."



Et finalement, comme je fini de relire ce post, je reconnais le bruit des moteurs d'un A330. C'est le DL142 vers Amsterdam... à très bientôt!




Vancouver

 

Comme on dit chez nous: "La queue de notre chat est bien venue!"


2020 - 2023: le semi de Vancouver est une affaire réglée! La médaille n'est plus virtuelle! Et comme d'habitude juste après l'arrivée, je ne suis pas trop content car en 2020 j'espérais approcher 1h30. Mais vu qu'en 2023 je partais pour moins de 2h, finalement, 1h49 c'est pas trop mal. Mais avant de parler de la course, visitons un peu Vancouver.

Vancouver, c'est une ville typique du Pacific Northwest: la grisaille de mai ne trompe pas!


Comme Seattle, Vancouver est à la fois une ville industrielle et moderne. Des dizaines de cargos en attente d'entrer dans le port. 


De hauts immeubles modernes partout dans la ville. 


Qui peut m'identifier celui-ci?


Mais contrairement à Seattle, l'atmosphère est beaucoup plus détendue. Comme leurs compatriotes Québecois, les Canadiens de l'ouest sont fort sympatsiques. 


Leur ville est propre, animée, dynamique. Quelle contraste par rapport à la misère et à la déchéance omniprésentes dans le centre de Seattle!

Et puis plus on est au nord, plus on a besoin d'hydravions. Ca ne rigole pas ici, ils ont même des bi-moteurs!



La course, maintenant! Je pensais que le parcours était taillé pour la performance. Il n'en est rien!

D'abord, une longue descente, impeccable pour prendre un faux rythme. Ensuite, une succession de petits faux-plats montants et descendant, impeccables pour empêcher de prendre un vrai rythme. Pas de regrets,  malgré la fraîcheur idéale de la météo, ce n'est pas là qu'on peut faire péter les records. Mais c'est un  parcours assez somptueux.


J'y retournerai probablement. Histoire d'étalonner l'état de forme chaque année sur le même parcours. Mais d'ici là, l'ambiance et l'adrénaline d'une ligne de départ et d'une arrivée me donnent envie de bien vite reprendre l'entraînement. Un semi un peu plus rapide dans les prochains mois, puis on repensera au marathon...

Le dernier jour de 2020

 

L'année 2019 s'était bien terminée. Après un retour aux affaires marathoniennes réussi au printemps, puis les 100 miles d'Obliteride en août, le semi de Seattle en décembre s'était soldé par une surprenante et inattendue performance. Sur cette lancée, j'étais au taquet sur mon plan d'entraînement pour le semi de Vancouver en mai suivant. Les 90 minutes allaient trembler. Mais 2020 avait d'autres plans pour nous...

Trois ans plus tard, je suis à Vancouver et demain matin, j'accroche le dossard pour enfin en terminer avec cette sinistre année 2020. 


Malheureusement, la forme n'est plus la même qu'à l'époque. Sportivement, 2023 c'est plutôt comme 2018. Cette année-là, j'avais appris que préparer un marathon et financer un labo étaient deux choses totalement incompatibles. Certains experts diront qu'il faut garder un équilibre, que le sport permet de garder les idées claires. Ces experts n'y connaissent rien: si tu veux financer ton labo, le cerveau doit y être à 120%, impossible de sortir de la bulle. Et comme les financements fonctionnent par cycles de 5 ans, et bien en 2023 c'est la science avant le sport. Il y a 6 semaines, j'ai donc décidé d'interrompre l'entraînement. Demain, le semi de Vancouver, ce sera un jogging du dimanche matin.

Et puisqu'on termine un cycle, faisons-en le bilan sportif chiffré. En 2018 à Paris, les lièvres portant le drapeau des 4h30 nous ont rattrapés au 16ème kilomètre. Impossible, ce jour-là, d'accrocher leur allure et j'avais finalement rejoint l'arrivée en métro... une sale journée! En octobre dernier à Amsterdam, j'ai retrouvé mes amis les lièvres. C'était cette fois au 37ème kilomètre, et leurs drapeaux indiquaient 3h30. Ils m'ont mis 7 minutes dans la vue sur les 5 derniers kilomètres, mais ça va, 6 mois plus tard, la frustration est passée. C'était finalement une belle journée sportive.

Dès que la tirelire du labo sera remplie, on reprendra l'entraînement, et on laissera quelques lièvres dans le rétroviseur.



La poste met le paquet!

 

Le facteur est passé cette semaine!


Mais qui donc est allé à Nausicaá, et quand? Après quelques secondes de réflexion, je me suis souvenu de la frustration de Rosalie et de sa maman, il y a quelques mois, car je n'avais pas reçu leur carte... postée en réalité en février 2022!

Cette carte (désormais collector) avait elle aussi décidé de faire un tour du monde en 2022!


Il ne faut jamais désespérer! Je vais donc probablement recevoir très prochainement le faire-part de naissance d'Elora et Léà.


Bilan 2022

 

Pour ce traditionnel bilan de fin d'année, le thème incontournable pour 2022 est celui des voyages... qui forment la jeunesse et déforment les valises.

D'abord, les voyages des visiteurs.

Sans la pandémie, ils seraient venus en 2020, et l'été 2022 aurait donc été plus monotone. Cette année, la joyeuse famille VDP a donc, enfin, pu amener sa bonne humeur à la Pategaumais House!


Père et fils au bord du Pacifique...


... mère et fille les pieds dans l'eau.


Le highlight de leur visite est sans conteste notre séjour dans la Tiny House du bout du monde.


Avec les marshmallows fondus...


... et les bûches de bois qu'il faut fendre pour allumer le feu.


Les amis de PAC à peine repartis, c'était au tour de Rosalie et ses parents de venir à Seattle.


On a visité les plaines de jeux...


... le campus de l'Université de Washington...


... et on a bien profité de la terrasse ensoleillée.


Mais surtout, nous n'oublierons pas le souffle des Orques, nageant tranquillement devant le Mount Baker.



En 2022, moi aussi, j'ai déformé les valises, à en faire pâlir le greffier du parlement wallon!

D'abord par un enchaînement printanier. Deux fois dans la vallée viticole californienne de Sonoma...


... où les milliardaires des technologies ont rivalisé dans le déballage de luxe.



A ce jeu-là, un point pour Napster/Facebook.

Ensuite, le Colorado où mes poumons ont bien souffert en courant à 3000 mètres d'altitude.


L'été a été plus calme. J'ai simplement dû faire un aller-retour vers Los Angeles, chez Flupke, pour y renouveler mon passeport.


"Tu le recevras pas la poste dans 2-3 semaines", m'ath-il dit! Et pour vraiment apprécier le design de ce passeport, il faut du matériel de laboratoire:


A Boston, j'ai retrouvé la couleur du ciel automnale et les odeurs bien connues de la côte est.


Mais tout ça n'était que mise en jambes!

Un matin de juillet, je suis resté à la maison pour finaliser toutes mes réservations pour le marathon d'Amsterdam, celui que nous devions normalement courir en 2020 (je suis toujours en retard pour les réservations!). Fier de mon accomplissement du matin, j'arrive au labo en fin de matinée, j'ouvre mon email et c'est là que surgit un personnage bien connu de tous: le Chef de NH!

- Quelqu'un t'a déjà contacté pour le congrès à Kyoto?

- Non, c'est quand?

Trois jours avant le marathon! Avec l'aval du chef ("C'est faisable, sans problème!"), pour qui les voyages un peu fous sont un amusement, j'ai donc dû revoir toutes mes réservations, pour un périple inédit! Même le cousin Claude, qui a sillonné le globe pendant toute sa carrière, n'a fait qu'une seule fois ce genre de tour du monde.

Parti de Seattle, je suis donc arrivé dans le mélange de tradition et de modernité japonaises.



J'y ai retrouvé les vieilles connaissances, humaniseurs de souris venus du monde entier. Une présentation et un repas avec le chef plus tard, j'embarquais avec Emirates. Escale à Dubai...


... pour arriver en A380 à Amsterdam, moins de 48 heures avant le départ du marathon.


Etant données les conditions, et une préparation sérieusement perturbée par ce sale virus, on dira que la "performance" athlétique à Amsterdam a été acceptable: une bonne préparation pour la prochaine tentative de briser les 3h30. Mais ça n'a que très peu d'importance, car la seule vraie raison de courir des marathons, c'est la photo finish!


Et enfin, pour bien terminer l'année, la cerise sur le gâteau. Ou plutôt, la papaye sur la bûche de Noël. Maui, ce petit coin de paradis...




J'ai oublié quand, pour la dernière fois, j'avais marché sur le sable les pieds dans l'eau.


Mais je suis certain que les vagues étaient moins fortes, l'eau moins chaude, et la couleur moins turquoise qu'à Maui.


Mele Kalikimaka!