Fin d'année
La tradition à NH, la veille de rentrer pour Noël, c’était d’aller faire le ménage à l’animalerie, pour y de lancer de nouveaux croisements et avoir plein de souris pour travailler en janvier. Ensuite, je rentrais à pied, souvent dans un froid de canard et parfois dans la neige, pour aller photographier le grand sapin sur le New Haven Green. Puis le soir, la photo du sapin servait à illustrer mon bilan annuel sur le blog.
A Seattle, la tradition de l’animalerie est inchangée. Par contre, il n’y a pas de sapin de Noël, il ne neige pas, il ne fait pas froid et il n’y a vraiment pas d’ambiance de fête. J’en viendrais presqu’à regretter les soldats de l’Armée du Salut, avec leur vieil enregistreur de musique ringarde et leur insupportable clochette à la sortie des supermarchés et au coin de chaque rue bien fréquentée.
Mais au lieu de vous dire pour la nième fois que « c’était mieux à NH », je vais plutôt vous montrer ce que décembre à Seattle a de mieux à proposer.
A l’est, le pont flottant sur Lake Washington permet à l’autoroute I-90 de partir vers la chaîne de montagnes des Cascades, entre nuages et ciel bleu.
A l’ouest, le nouveau front de mer a été récemment inauguré. Quand je suis arrivé à Seattle, cet endroit était absolument infect. Un viaduc, pire que le pire chef d’œuvre de la bruxellisation, permettait à une autoroute de passer à travers la ville. En-dessous, les campements de sans-abris étaient entourés de dépotoirs et les caniveaux remplis de vieilles seringues.
Quelques années plus tard, les choses ont bien changé. Les voitures passent maintenant dans un tunnel, le viaduc a été démoli, l’espace est désormais largement réservé aux piétons et une impressionnante passerelle permet de descendre du célèbre Pike Place Market vers le front de mer.
Tel le bord de l’Hudson à NY, le front de mer de Seattle est devenu un de mes endroits préférés où aller courir. Même si je n’ai malheureusement pas beaucoup couru en 2024. Mais on a malgré tout sauvé l’année avec un sympathique semi-marathon début décembre, dont nous avons récemment parlé sur ce blog.
Côté cyclisme, l’année a été un peu meilleure. Mais j’ai surtout appris à gérer les pneus sans chambre à air. Disons que c’est fantastique quand ça fonctionne bien. Ceci dit, je retiendrai surtout de cette année sportive un segment du parcours d’Obliteride. Dans une longue et belle montée bien régulière, trois gars m’ont doublé. Après avoir confirmé que ça ne les dérangeait pas, je me suis collé pendant une bonne heure dans leur sillage, fend-la-bise ! Au fur et à mesure qu’on rattrapait d’autre cyclistes, notre peloton grossissait. Heureusement que le shérif de chaque patelin était là pour sécuriser notre passage dans l’arrière-pays rural, car ces gaillards sont de véritables pilotes, fonçant à la corde des virages sans même toucher les freins. Mais moi, moins agile sur ma bécane, je devais sprinter après chaque tournant pour recoller au groupe. A un moment, ces efforts répétés ont coûté cher et j’ai dû les laisser filer. Dommage ! Je les ai revus au ravito suivant, j’ai remercié le plus costaud parmi ces meneurs d’allure, il a fait un selfie… puis ils ont poursuivi sans moi leur chevauchée effrénée. J’espère être en meilleure forme pour Obliteride 2025, et pouvoir poursuivre ces furieux sur l’entièreté des 160 kilomètres!
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