De mémoire, à Yale, le campus n'a été fermé qu'une seule fois. Pendant 4 jours, le temps de dégager le mètre de neige que le snowmageddon nous avait balancé en une nuit. Le reste du temps, chaque fois qu'on se prenait 30 centimètres, les autorités conseillaient juste d'être conciliant avec les employés qui voulaient prendre un jour de congé. A Seattle par contre, même si l'équipe universitaire de football s'appelle les "Washington Huskies", on a donc peur de la neige.

D'habitude, quand j'envoie un e-mail à mon labo (un article intéressant, par exemple), il faut un délai de 2 semaines et 3 rappels pour avoir une réaction. Ici, du tac-au-tac : "Tu vas au labo aujourd'hui? Tu peux t'occuper de mes cellules? Happy snow day!" C'est vachement intelligent... surtout la veille de son évaluation.

Le matin, un centimètre de neige. En matinée, de la neige fondante. A midi, la pluie pour commencer à nettoyer le tout. Et vers deux heures le soleil, pour achever de faire fondre. Le plus frustrant, c'est la réaction du chef à NH. Je l'ai au téléphone presque chaque semaine ces temps-ci... il s'ennuie à mon avis. Et il apprécie toujours me narguer: "Ca a fondu? Il vont peut-être venir au labo l'après-midi? Mais n'y compte pas trop!" Il a toujours raison ce vieux renard.

Soit.

Est-ce que je vous ai déjà montré la vue par la fenêtre de mon bureau?