On fait vraiment un métier étrange. Pendant des années, on se côtoie, on partage régulièrement un rapide lunch tardif ou une pause café, souvent on échange des idées ou des protocoles, parfois on se rentre dedans au lab meeting. On est tellement concentrés sur notre travail, chacun pour soi, qu'on ne prend pas toujours la peine de faire vraiment connaissance. Et puis on s'en va, chacun de notre côté, on s'embarque dans de nouvelles aventures. La seule chose qu'il nous reste c'est une grande solidarité et un énorme respect mutuel entre nous.

De temps en temps, on a l'occasion se retrouver à l'un ou l'autre coin du pays ou du monde, au hasard d'une conférence. Loin de nos paillasses, on peut alors prendre le temps de partager un café ou une bière et se rappeler le bon vieux temps. Pour quelques minutes entre deux sessions de la conférence. Ou le soir jusqu'à pas d'heure. C'est étrange, parfois inattendu, de refaire ainsi le monde avec de vieilles connaissances qu'on ne pensait pas connaître aussi bien.

Ce congrès d'immuno à Seattle n'a pas échappé à la règle, avec quelques intéressantes rencontres ou retrouvailles. Je n'ai pas fait beaucoup de photos, mais j'en ai quand-même deux avec des personnalités importantes.

Vous le reconnaissez, lui?

Yep! C'est Roberto, a.k.a. Bongo, le Vénézuélien de Gosselies, installé à Boston depuis qu'il a quitté la Belgique.

Toujours aussi impertinente et mêle-tout, elle se permet tous les commentaires (j'aurais paraît-il beaucoup maigri depuis l'anniversaire du chef à NH en septembre dernier).

Et puis voila, au bout de trois jours, on repart de notre côté. En se disant qu'on se reverra certainement à un prochain congrès. Ou qu'on se rendra visite entre temps. Peut-être.