Ornithologique année 2021

7:40 PM Anthony 3 Comments

 

Ca me démangeait depuis un moment, et l'installation de la mangeoire était un bon début.

Mais même si un nouveau visiteur s'y est présenté ce matin, ce n'est pas une manière très intensive de faire de l'ornithologie. Alors il fallait prendre d'autres mesures.

Un oculaire réparé, il y a déjà quelque temps, par les bons soins d'Antoine. Un nouveau trépied. Et après 10 ans au moins d'inactivité, la longue-vue est prête à reprendre du service. La dernière fois qu'elle a servi, je pense que c'était lors d'une mémorable expédition en Guyane zélandaise où nous avions spotté la superbe bernache à cou roux.

Un miracle s'est produit cet après-midi à Seattle: une brève éclaircie, et même un timide rayon de soleil. L'occasion de pointer la longue-vue, dont la qualité optique n'a pas pris une ride, sur un joli pic flamboyant aux moustaches rouge vif.

Mais l'ornithologie de salon n'est qu'une sous-discipline de l'ornithologie. L'éclaircie se prolongeant, je suis descendu au Lac Washington.

Quelques observations:

1) Quand tu te promènes avec une longue-vue, tu passes pour un extra-terrestre et les gens ne peuvent pas s'empêcher, dubitatifs, de tourner le regard brièvement dans la même direction que la longue-vue.

2) En période de pandémie, ce n'est probablement pas une bonne idée de proposer aux gens intéressés de jeter un oeil. Même avec un masque, poser leur tronche sur l'oculaire que tu vas réutiliser 10 secondes plus tard, ça défie les lois de l'épidémiologie. Même si ça fait toujours énormément plaisir et que ça émerveille les gens qui n'avaient jamais vu un oiseau d'aussi près.

3) Je vais devoir étudier les noms d'oiseaux en anglais, car t'as pas l'air con avec tout ton matos si tu n'es même pas capable de donner le nom des bièsses foulques qui se déplacent en centuries.

4) Reconnaître les oiseaux, c'est comme le vélo... leur allure est bien gravée quelque part dans la mémoire. Par contre, pour retomber sur leur nom, quelques connections neuronales doivent se rétablir. C'est là que les moyens mnémotechniques de Mano viennent à point. Ce canard a l'arrière-train tout noir parce que, parce que, ah oui, parce qu'il ch... dans le pot. C'est donc le canard chipeau!

5) Les jumelles et la longue-vue, c'est comme le microscope au labo: avec le masque, il faut arrêter de respirer pour observer.

Je ne sais pas si cette résolution durera au-delà du 15 janvier... mais j'ai bien profité des 32 premières minutes sans pluie à Seattle cette année! Une sorte de retour dans une vie précédente... assez éloignée pour être plus enthousiaste que nostalgique.

Autres observations du jour: le Goldeneye, le Bufflehead qui était une de mes toutes premières observations (et 2ème blog!) à New Haven, le goéland à bec cerclé et quelques cormos.



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3 comments:

  1. Excellente résolution ! C'est bien de recommencer en hiver, le temps de t'échauffer pour le printemps. L'utilisation la plus récente de longue vue sur le blog, c'était aux jeux olympiques à la recherche des tufted puffins et des sea otters... http://pategaumais2.blogspot.com/2018/06/les-jeux-olympiques.html?m=1

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  2. Explication: la Guyane zélandaise, c'est l'endroit de Zélande où tu trouves la Bernache à Kourou (à cou roux).

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  3. Génial. Et... beau masque assorti !

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