Foutoir
Le New York Times n'y est pas allé de main morte ce matin pour décrire la situation de la vaccination en Europe: "a mess"... "un foutoir"!
Ils donnent trois explications à cette situation:
1) La bureaucratie: au lieu de laisser chaque pays planifier sa stratégie, l'Europe a négocié en longueur jusqu'à ce que tout le monde soit d'accord. Et à ce moment-là, les carnets de commandes étaient remplis... dernier arrivé, dernier servi.
2) La pingrerie: là où certains pays tel Israël ont négocié au prix fort la possibilité de vacciner toute leur population au plus vite, l'Europe a cherché le rabais. 16 dollars la dose de Pfizer au lieu de 25, la bonne affaire, si on multiplie par 300 millions de doses. Sauf que... la différence, c'est à peu près le prix de la Duvel qu'on ne peut pas partager entre amis car les bars sont fermés jusqu'à la semaine des quatre jeudis. Et puis côté pingrerie, Ursula a préféré l'AstraZeneca qui ne vaut certainement pas plus que ses 2 euros la dose. "Stupide", dit le NYT.
3) Le scepticisme: le NYT donne des statistiques du pourcentage de personnes qui accepteraient le vaccin, et il semble assez faible dans certains pays tels la France. Il m'est avis que le scepticisme n'est pas envers la vaccination, mais plutôt envers AstraZeneca.
Ursula et AstraZeneca... même combat que Maggie et les masques.
Ces vaccins sont une réelle victoire de la science. L'efficacité des vaccins ARNm est époustouflante, le mécanisme par lequel ils fonctionnent est fascinant. Mais voila, pour deux euros la dose et un producteur de vaccin brouillon depuis le début, la vielle Europe reste en confinement.
La conclusion du NYT est dévastatrice: l'été dernier, les USA se débattaient plus que tout autre pays pour contenir le COVID. Aujourd'hui, l'Europe est dans une situation encore pire.
C'est triste...
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